Historique



 Naissance de l’association

Née en 1979 dans le département du Var pour répondre à un projet de développement culturel en milieu rural, la SAREV fédère, dès son origine, une vingtaine de communes du centre et du haut pays varois.
Elle établit un programme d’actions artistiques avec les acteurs locaux de chaque ville et village (élus, enseignants, associations locales, groupes artistiques, etc).
En 1996, SAREV la rurale met sa robe du dimanche et s’en vient à la ville, la belle Marseille.

Depuis quatorze ans, SAREV conduit une action de développement culturel sur la vallée de l’HUVEAUNE. L’action se décline principalement en deux chapitres qui lui donnent son rythme :

– Une suite d’ateliers de pratiques artistiques diverses, répartis sur le territoire de la vallée de l’HUVEAUNE.
– Le Festival CARESSEZ LE POTAGER est le temps fort annuel qui, au mois de Juillet, vient ponctuer cette action.

Une trentaine de partenaires de terrain potentiels peuvent accueillir chez eux, auprès de leur bassin de population, les ateliers de pratiques artistiques conçus par SAREV et animés par des artistes choisis pour leur œuvre, leur empathie et leur capacité à transmettre .

L’ensemble de la démarche crée une synergie (identités/réseaux/liens) à l’échelle de la vallée.


Les modalités d’interventions au début de l’histoire

Une programmation de spectacles vivants, répartie en tournées sur les villes et villages concernés permet de mettre en résidence l’équipe artistique de chaque spectacle pendant plusieurs semaines, en raison du nombre élevé de représentations. Ces résidences d’artistes se déclinent en ateliers, stages, rencontres et autres petites choses qui font le bonheur de tous les jours. Lorsque l’équipe artistique d’un spectacle repart, celle du spectacle suivant arrive.

Ainsi, ces résidences d’artistes viennent enrichir en continu, sur chaque saison, les projets spécifiques des acteurs culturels locaux. Du club photo à l’institutrice, en passant par le vieux monsieur qui à envie de parler du temps où l’usine de bouchons de liège existait encore, chacun trouve son intérêt à travailler en sessions d’ateliers avec des artistes qui jouent, écrivent, peignent, chantent, content, dansent, imaginent et sont heureux de partager leur savoir avec eux.

L’ensemble de la pratique artistique ainsi mise en place (programmation de spectacles, ateliers, stages, rencontres, expositions d’art contemporain, etc.) créée une dynamique qui favorise l’osmose de tous les autres aspects de la vie culturelle de chaque commune. La naissance de cette osmose passe également par l’intensité des relations entretenues avec les acteurs locaux devenus partenaires de terrain. Pour répondre à ce programme réparti sur une vingtaine de Communes, le Centre Culturel SAREV prend une forme semi-itinérante. Sa première salle de spectacle est un chapiteau traditionnel de cirque.

Quelques années plus tard, se fait sentir le besoin d’une structure itinérante plus adaptée aux différents types de spectacles et manifestations reçues. La SAREV conçoit alors et fait réaliser auprès de spécialistes italiens la Bulle-Théâtre (structure gonflable de 370 places).

 


Une implantation dans le var, une présence au plan national

Quelques réalisations de 1979 à 1996

Dans cette période, outre l’action décrite dans les modalités d’interventions, des évènements conçus et réalisés par la SAREV se succèdent, quelquefois en coproduction ou co-réalisation simple, par exemple:

  • En 80, pendant la Caravane Culturelle du Conseil Régional PACA, la SAREV prend la responsabilité de “Ciné-Mobile”, une salle de cinéma itinérante.

 

  • Pour cette même Caravane Culturelle, Jean Louis Favier crée et joue un spectacle de rue sur les nouvelles technologies intitulé Butagaz sur Autoroute.

 

  • La SAREV participe à La Falaise des Fous, rassemblement organisé dans le Jura par Saltimbanks Réunis sous l’impulsion de Michel Crespin. Elle y crée la “Savanabouffe”.
    Sur le ferment de la Falaise des Fous se préparera la naissance du Centre National des Arts de la Rue qui prendra racine à Marseille.

Pendant deux années consécutives, le Conseil Régional PACA confie à la SAREV la responsabilité de Spectacles au Pays sur le Département du Var. Cette programmation concerne les compagnies régionales.

  • En 82, naîtra le projet de TV au pays.
    Marc ZEEGERS construit un émetteur de télévision portable financé par l’ANVAR (Innovations Industrielles). Sa portée est volontairement réduite à quatre kilomètres, ce qui nous permet d’émettre sur un seul village à la fois, pendant quelques soirées, les sujets préparés par ses habitants. Le programme de chaque village se travaille pendant six mois sous forme d’ateliers, avec tous ceux qui veulent participer. Le moment venu, les émissions ont lieu en direct. Le “plateau” est ouvert au public.

    On peut aussi regarder de chez soi ou bien encore se réunir dans les cafés du village où nous installons des batteries de postes récepteurs. Nous aurons donné naissance, entre autre, à de beaux “apéro-TV!” où chacun y va de son commentaire sur les sujets traités à l’antenne par les copains, les voisins, les cousins…

    Ces TV au pays se feront une vingtaine de fois pendant 8 ans. En extrapolation de ce programme, quelques années plus tard, nous imaginons le câblage éphémère des principales librairies d’Aix en Provence pour retransmettre en direct la fête du livre qui se déroule dans l’enceinte du Palais de justice.

 

  • En 83, « La Fête des Oubliées » (titre imposé) se déroule autour d’une piscine de jus d’abricot construite en éphémère pour 1700 enfants venus de toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur… ceux qui n’avaient pas eu la chance de partir en vacances cette année-là.

On a eu envie que ce soit eux qui aient le plus de choses à raconter dans la cour de l’école, le jour de la “rentrée”. Monstre du Loch Ness, montagne molle, Rock, ballades en cerfs-volants géants, orgies de tartes, baignoires de chantilly, acrobates, bagarre avec le vent et les machines folles de Ritacalfoul, dressage de montgolfières… On était un 20 août. On leur a dit “La fête s’arrêtera quand il neigera”. Il a neigé à 16h22, ce jour-là. (Le duvet d’oie ne sert pas qu’aux édredons).

Cette fête aura lieu les deux années suivantes, sur le même concept.

  • On peut encore citer le Carnaval Volant de Cogolin où tous les chars, gonflés à l’hélium et dirigés par les enfants, évoluent à quinze mètres du sol pour “bouter hors la ville”, un monstre venu l’envahir.

 

  • Ou encore le coup de cœur/coup de pouce du Chapiteau de la Grande Lessive, en 84, à Avignon, pour présenter au public du Festival, les dernières créations de quatre Compagnies dont la SAREV aime le travail.

 

  • Cette même année, elle collabore avec le Festival “IN”, sur sa première expérience d’animation au laser, à partir de l’île de la Bartelasse.

Jean Louis Favier participe plusieurs années de suite à la commission d’aide aux compagnies auprès de la DRAC de la région.

  • L’année suivante, la SAREV présente En attendant Godot pendant une semaine, dans la programmation de La Criée.
    «En attendant Godot» est joué, la saison suivante dans 17 villes et villages de la région, lors d’une tournée conventionnée par le Conseil Régional. Les mises en scène successives sont assurées par Guillaume Cornet, Jean Pierre Duperret et Pierre Palmi.

 

  • De 85 à 89, la SAREV coproduit, au côté de la Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon, les Rencontres Internationales des Compagnies de Mime Contemporain intitulées Théâtre du Geste.

 

  • En 89, Jean Louis Favier s’occupe du suivi artistique et la SAREV participe à la tournée de la troupe «Logwe de Toma», danseurs et musiciens qui perpétuent la tradition des Samo (ethnie majoritaire du Souro au Nord-Ouest du Burkina faso).

Jean Louis Favier, au titre de la SAREV, assure en 90 la direction technique pour la région de Provence – Alpes – Côte d’Azur de la première édition “Les Arts Au Soleil” pour le Ministère de la Culture et la DRAC.

 


“Au Sud du Sud” au Lavandou

A partir de 90, SAREV développe le programme Au Sud du Sud au Lavandou (Var). C’est un maillage, une succession de temps forts et d’actions à long terme sur un face-à-face des cultures noires et des cultures du bassin méditerranéen, à travers la création et l’art contemporain.

Ce face-à-face porte en filigrane une interrogation permanente sur la façon dont nos cultures se saisissent les phénomènes de modernité.

En novembre 91, la Bulle-Théâtre se monte sur le carré du port, Le Lavandou, pour un temps fort intitulé Burkina faso Parole et Musique au cours duquel se produisent les Etoiles du Houët (danseurs et musiciens issus de la troupe nationale du Burkina Faso), Paul Ténoga Ouédraogo (contes et débats), Kader Delme (sculpteur fondeur) et Idrissa Ouédraogo (cinéma). En parallèle, chaque artiste propose des rencontres et des stages en milieu scolaire.

L’année suivante, en octobre et novembre 92, SAREV réalise un nouveau temps fort au même endroit, en recevant avec sa Bulle-Théâtre, Manu Dibango et le Soul Makossa Gang en concert et l’ensemble Massa Konaté (chants et danses des bardes de chasseurs du village de Samorogouan au sud-ouest du Burkina Faso). En prime, des photos de Serge Mercier (France), une exposition des sculptures de Sokemawou (Togo) et Mickael Bethe-Selassié (Ethiopie), des peintures de Saar et Assan Doye (Sénégal), de Clem Lawson (Togo) et de N’Guessan Kra (Côte d’Ivoire) et la signature du livre de Pierre Gaudibert, commissaire de l’exposition.

SAREV produit la tournée européenne de l’ensemble Massa Konaté (Burkina faso).


La SAREV revient au Festival d’Avignon

En 94 avec l’établissement, dans la cour du Lycée Saint Joseph, du Cartoun Sardines Village pour présenter la création de la Compagnie ainsi que “Gourmantché!” de Boyaba ( Création SAREV sur les arts chorégraphiques gourmantchés du Burkina Faso).

Boyaba, Compagnie de danse gourmantché, travaille pendant 9 ans (de 89 à 98) sous la direction artistique de Moussa Thiombiano et de Jean Louis Favier. Sa création “Gourmantché!” sera jouée plus de 140 fois sous contrat aux Etats-Unis, Canada, France, Belgique, Pays-Bas, Suisse et, bien sûr, beaucoup d’autres fois en Afrique.

Outre la direction artistique qu’il partage avec M. Thiombiano, JL Favier assure la responsabilité de la diffusion du spectacle, la SAREV produit les tournées internationales et organise, les deux dernières années, des stages de danse traditionnelle gourmantchée au SAHEL, à Fada N’Gourma (Burkina Faso). Ces stages sont réservés aux professionnels de la scène, sur conventionnement AFDAS.


BOYABA Compagnie de danse gourmantché

Gourmanché : Nom d’un peuple d’Afrique qui vit au SAHEL. 800.000 âmes réparties sur le sud du NIGER, l’est du BURKINA FASO, le nord du BENIN et du TOGO.

L’Art gourmantché : Danses flamboyantes où, tour à tour enracinés au sol qui tremble sous leurs pieds puis projetés haut en l’air, les danseurs marquent leur territoire avec leurs pas. Gestuelle conçue autour de la maîtrise de la colonne d’air du thorax, qui parfois donne une impression de tremblement et, le plus souvent, une sensation de dépassement de soi.

Musique aux percussions dominantes, envahissantes et complexes. Ces percussions gourmantchés, qui abritent un véritable language, proposent un univers riche et vaste en sons, rythmes et instruments dont les principaux sont le Ligagloali, le Kpimga, l’Ilonga, l’Iyéga, le Libedyli, l’Ipomelega et le Lilouendiel.

Exubérance d’un art qui, par pudeur extrême, cache derrière sa faconde l’angoisse de tous les paris, là où survivre est une performance.

Le groupe BOYABA est créatif. Il invente des pas, dessine des costumes, compose des musiques; tout un écho d’anciennes résonnances. “Là-bas”, conjuguer la tradition au présent est possible, même si le cadre de création reste étroit.


Avec la Bulle Théâtre

Depuis sa naissance et au fil des ans, la Bulle-Théâtre aura accueilli dans son gros ventre un nombre important de représentations d’œuvres telles que :

“L’Ascète de San Clémente” de Jean Godin (création chorégraphique), “ Les Logwé de Toma ” (danse traditionnelle Samo – Burkina Faso), “Dom Juan” de Molière (Théâtre International de Yaoundé), Puppi e Fresede (comédia del ’arte), l’ensemble Massa Konaté de Samorogouan (Burkina Faso), Paul Ténoga Ouedraogo (contes), la Chorale Gabriel Fauré, Massimo Schulzter (marionnettiste), une exposition de Mickael Bethe-Sélassié et de Sokemawou, “La Repasseuse” (Clowns Macloma), Les Piétons (Théâtre), La Larmuze (Théâtre), Le Théâtre du Mouvement (Danse), “Exit” de El Tricycle (mime), L’Institut de Jonglage (Théâtre), Achille Tonic (Cabaret-Théâtre), Cartoun Sardines Théâtre et une centaine d’autres oeuvres, en spectacle adulte ou jeune public.

Parallèlement à ces accueils correspondant à des programmations artistiques sous contrat, la Bulle-Théâtre SAREV s’ouvre aux projets des acteurs locaux.

On voit se succéder le spectacle de fin d’année de l’école, celui du cours de danse, un loto, une foire au mouton, un rassemblement de “cibistes”, le bal du Téléthon, le repas des anciens et bien d’autres émanations de la vie culturelle spécifique à chaque commune.

Enfin, la Bulle-Théâtre participe, sous forme de coproduction ou en simple appui technique, à des événements tels que le Festival de Jeune Théâtre de Carros, le Forum de Marionnettes de Garéoult ou encore la retransmission en 89, en direct, de la finale de la Coupe de football des clubs champions (vidéo) et la projection de La Marseillaise de Renoir (cinéma), sur un programme de Jean-Pierre Daniel à l’Alhambra Ciné-Marseille.

 


A partir de 1996, la SAREV s’installe à Marseille.

Sur ce programme, la SAREV continue la même synergie que précédemment avec des partenaires tels que les cinémas L’Alhambra et Variétés, avec La Minoterie, Le Merlan, Latinissimo, Le Poste à Galène, Le Mur du son, la Librairie des Deux Mondes, le Centre Social Mer et Colline, Aréna, le Centre Culturel Arménien, les Musées, Le Sud de l’Autre, Le Cri du Port, et d’autres…

De larges cycles in-disciplinaires se forment. Le cycle de l’objet ludique succède à celui du roman-photo, avant celui du jazz, après les arts lobi…

Autant d’occasions pour croiser le cinéma, le design, la littérature, la photo, le théâtre, la danse, les contes, la marionnette, la musique et la gastronomie.

Hans Bouman, Bertrand Rieger, Thomas Dorn, Pédram Yazdi, Vincent Luca.S, Idir Kamar montrent leurs photos.

L’historien Elikia M’Bokolo (Zaïre) nous parle de la mémoire du continent noir, Sylvie Chalaye du racisme au théâtre depuis le seizième siècle.

Olenka Darkowska-Nidzgorski raconte la marionnette en afrique noire, Olivier Barlet parle de cinéma et du regard que porte l’occidental sur les images d’Afrique.

Salia Sanon et Seïdou Boro (Burkina Faso) dansent “Le siècle des fous” (création chorégraphique), la Cie Lonko nous montre la danse traditionnelle mandingue, Paul Ténoga Ouédraogo (Burkina Faso) conte, Tokoto Aschenty (Cameroun) aussi.

Koffi Kwahulé (Côte d’Ivoire) écrit et fait écrire en direct, Mahamet Saleh Haroun (Tchad), Mama keïta (Guinée), Mohamed Soudani (Algérie), Régina Fanta Nacro et Dany Kouyaté (Burkina Faso), Jean Marie Téno et Jean Pierre Békolo (Cameroun), Mohamed Zran (Tunisie) viennent nous montrer leurs films.

 


“Au Sud du Sud” continue…

On parle de quelques musiciens en concert Vusi Mahlasela et Luis Mlanga (Afrique du sud), Yé Lassina Coulibaly et Yan Kadi Faso (Burkina Faso), de la musique mandingue du trio Ba Cissoko (Guinée Conakry) au jazz dakarois de Nakodjé (Sénégal)…des chants des township d’Afrique du Sud à “Négro et beau” du camerounais Donny Elwood…des chants polyphoniques zoulous des Colenso Abafana Benkokhélo au rap d’Umar (Cameroun) Quelques oublis sûrement… La liste est longue et bien inspirée, restons en là pour illustrer toute la diversité, toute l’indiscipline indispensable à une bonne respiration. On peut parler aussi des compagnies de Grégoire Vissého (Bénin), de Danaye Kanlanfeï et « Evaglo » de Vicky Tsikplonou (Togo) et leurs marionnettes.

La Bulle-Théâtre prend sa place dans ce développement artistique. Elle se gonflera pour Au Sud du Sud, à Borély dans la cour du château en mai 2001, pour un programme de concerts, théâtre, débat et cinéma sous le titre de Transport en Commun, sur le J4, au vieux port en 2003 pour un programme de jazz et de création chorégraphique, etc.

Elle participe, hors Au Sud du Sud, à des événements tels que Le Printemps des Lycéens à Martigues, la journée des Rencontres Cinématographiques à Bouc-Bel-Air (deux manifestations du Conseil Régional PACA et de sa régie culturelle) ou encore le Festival de Jeune Théâtre de Versailles qui la verra trôner devant les petites écuries du château pendant un mois.

 


De Marseille à Dakar

En Mai 2002, Dakar (Sénégal) a célèbré la cinquième édition de la Biennale internationale de l’art Africain Contemporain, initiée en 1992, le DAK’ART.

« …La Biennale est l’expression d’une volonté politique qui cherche à renforcer la présence des artistes africains contemporains au niveau local et international, c’est à dire qu’elle est la vitrine qui fournit les meilleurs réponses à un appel adressé aux artistes africains résidant sur le continent ou établis ailleurs… Elle se présente comme une référence incontournable dans le circuit artistique africain… Elle est aussi une occasion de réfléchir sur la pertinence et le bien fondé des stratégies appliquées dans son organisation, afin de garantir une crédibilité et une solidarité à ses destinataires. Elle permet au public de se familiariser, d’une certaine façon, avec les propositions artistiques les plus récentes… » Ery Camara (Président du Comité de sélection et du Jury International)

Le DAK’ART a bien sûr un OFF qui affirme son existence avec un étonnant éclat d’énergie. Largement soutenu par la biennale officielle, il accueille, en 2002, une centaine de manifestations dans les lieux les plus insolites. Il y en aura deux fois plus en 2004.

SAREV a créé, dans le cadre de cette biennale d’art, le prix Au Sud du Sud destiné à récompenser l’un(e) des artistes participant à la sélection officielle. Le lauréat est désigné par le jury international et le comité scientifique de la Biennale. En 2002, le prix “Au Sud du Sud” a été attribué à Ali Chraïbi (Maroc). En 2004, le prix revenait à Maha Maamoun (Egypte).

Ali Chraïbi a été invité pendant un mois à Marseille, du 18 décembre 2002 au 18 janvier 2003, pour une exposition de ses oeuvres et une présentation de la biennale de Dakar à la tour du Roi René (Vieux Port), une série de rencontres professionnelles (presse, artistes, oeuvres, etc.) et un contrat rémunéré pour animer des ateliers dans le quartier de la verrerie (8° art) et le quartier des beaumettes, de la soude et la cayolle (9° art).

Ces ateliers se développeront dans le cadre des actions menées par SAREV à Marseille avec ses partenaires de terrain Mer et Colline et Aréna.

Ali Chraïbi, né en 1965 à Marrakech (Maroc), débute la photo en 1995 dés 1998, il expose au festival international d’art photographique Photo Espana 1998 (PHE) à Madrid, puis, entre autre, en juin 1999 au Couvent des Cordeliers à Paris : “Paris-Casa, suites marocaines”, en juillet 2000 à la 9ème édition du “Festival internacional de las culturas”, Pirineos Sur (Huesca) Espagne. En octobre 2001, il participe aux 4émes rencontres de la photographie africaine de Bamako (Mali) et en juin 2002, au “Salon des cents dans la rue” à Cahors (France). Parmis ses publications, on peut citer “Suites marocaines” aux Editions Revue Noire.

« J’ai scruté l’immensité du monde dans la série Transhumance. A présent, avec mon nouveau travail constitué d’assemblages de photographies, j’explore les entrailles de la Terre, multipliant les ouvertures avec un jeu infini de compositions. Je cherche à percer le secret des origines et de la création. La présence de l’homme est presque un alibi, une échelle humaine récurrente, qui accentue davantage la grandeur et la complicité de l’univers. »

 


Ali CHRAÏBI à Marseille

L’exposition s’est déroulée du 21 décembre 2002 au 13 janvier 2003 avec 4450 visiteurs. Vernissage de son exposition à la Tour du Roi René, sur le vieux port, le 20 décembre 2002. L’exposition était installée dans les trois étages de la tour avec un thème à chaque niveau : Passage, Transhumance et Suites Foetales. L’artiste est intervenu dans deux quartiers de Marseille (la Cayole et la Verrerie), avec une série d’ateliers sur l’identité du lieu où l’on vit. Ali fouille, détourne le regard, change le point de vue, fait découvrir des perspectives avec sa sensibilité de photographe.


Au Sud du Sud devient le Festival Caressez le Potager

En juillet 2003 le premier festival Caressez le Potager se déroule dans le parc de la Mirabelle sur le vallée de l’Huveaune (Marseille, 12ème arrondissement)